Qu’entre adultes consentants, on se fasse du bien en se faisant mal est une chose. Qu’on veuille ensuite minimiser les pratiques sado-masochistes du film Cinquante Nuances de Grey pour s’insurger d’une interdiction faite aux mineurs de moins de 12 ans, une autre !
Quel esprit débile aurait l’idée de conseiller – sinon d’infliger – à un enfant, une telle « œuvre cinématographique » ? La commission française de classification a pourtant hésité à l’interdire aux moins de 12 ans, certains de ses membres voulant se contenter d’un « avertissement », estimant qu’« il n’y avait pas lieu de faire une mesure plus sévère. »
Une interdiction a minima, donc… contrairement à l’interdiction au moins de 18 ans imposée en autres en Angleterre, au Brésil, en Irlande, en Corée du Sud et en Nouvelle-Zélande ; à 17 ans aux USA ; et carrément interdit à tout le monde en Malaisie !
La polémique sur l’opportunité (sic !) de la mesure cache toutefois l’étonnant silence des habituelles chiennes de garde du féminisme, pourtant si promptes à vilipender la mâle domination, vis-à-vis d’un telle œuvre sur « la représentation d’un jeu de rôle érotique basé sur la domination, la soumission et les pratiques sadomasochistes » et qui, tout de même, « promeut la torture comme sexuellement gratifiante et normalise la violence domestique, particulièrement à l’encontre des femmes. »
De toutes les réprobations exprimées, le silence de ces dames est à l’évidence le plus assourdissant… et sans nuance aucune, semble-t-il !
(Paru dans le quotidien Présent N° 8293 du vendredi 13 février 2015)
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