par Jean-Claude Jezequel.
« Les aigrefins prétendent qu’il n’y a de sots métiers, c’est vrai, excepté le métier de dupe »
(Louis Festeau, chansonnier et poète – 1793-1869)
La petite guerre qu’aurait déclarée l’Union européenne à la Chine en taxant ses panneaux
voltaïques écoulés à prix « cassés » principalement en Europe (75 % de la production) serait
perdue d’avance. La chancelière qui y était hostile, fulmine. Quelques jours avant cette
« déclaration de guerre », elle s’engageait par des accords bilatéraux à commercer plus avant
avec la Chine, grande importatrice de produits et matériels germaniques, dont les fameuses
berlines allemandes qui distancent leurs compétitrices européennes.
Aussi craint-elle le risque d’un effondrement de leurs commandes, par mesures de rétorsion. Ceux qui minimisent l’impact de ce déversement de panneaux chinois en Europe pointent le doigt sur leur mauvaise qualité et sur leur faible espérance de vie, contrairement aux panneaux européens, plus fiables dans le temps, quand ceux qui s’en désolent arguent que celui-ci a stoppé net l’investissement des
européens dans cette voie d’avenir qu’est le voltaïque…
Mais si Madame Merkel combat cette décision européenne de taxer lourdement l’importation des panneaux chinois, c’est que la menace pèse sur les 100.000 emplois dédiés au montage et à l’entretien de ceux-ci outre-Rhin et qu’elle veut sauver le secteur des machines-outils entrant dans la fabrication des panneaux solaires avec 55 % du marché mondial…
Avec cette guerre a priori perdue d’avance, si la Chine apparait désormais comme encore plus menaçante pour notre économie, elle l’est aussi pour notre santé, toujours en raison du dumping. En effet, s’il y a trente ans, 20 % des matières premières nécessaires à nos préparations pharmaceutiques nous venaient de Chine et d’Inde, c’est aujourd’hui de 60 % à 80 % de celles-ci qui nous en arrivent dans le contexte de la
mondialisation et de l’optimisation des coûts, quand de plus, ces deux pays exportateurs font
montre tous les jours d’une altération franche de leur probité en matière commerciale, on
l’observe dans l’alimentaire, ce qui fait peser des doutes sur la qualité des médicaments qui s’en
déduisent et les risques inhérents pour leurs consommateurs. Dans un rapport récent, l’Igas
(l’Inspection générale des affaires sociales) s’en inquiète.
Fi des craintes pour l’Union, l’espoir est là avec le traité commercial transatlantique que l’Union
européenne a accepté de négocier avec les Etats-Unis ! Le premier zélateur de ce traité s’est fait
connaître, c’est le très britannique, « The Right Honourable » Kennet Clarke (dit Ken Clarke,
membre du Conseil Privé du Royaume-Uni et membre du staff du « groupe Bilderberg »). Selon
lui, mais sans développer d’argumentaire, celui-ci donnerait un salutaire « coup de fouet » à
l’industrie européenne avec des retombées immanquables pour l’Européen moyen, les chiffrant
d’ores et déjà à « 500 € par an et par ménage » (sans doute après consultation « des astres » !).
Les conséquences des événements en Turquie et l’avenir du Kosovo doivent aussi nous
préoccuper.
La révolte stambouliote d’une jeunesse inquiète pour ses libertés, déjà réduites, nous rassure.
Que ce mouvement de rejet ou d’exaspération ne puisse pas trouver d’expression « légale », à
défaut de pouvoir être portée par une formation d’opposition à l’AKP et à Recep Tayyip Erdogan
quand de plus, depuis son arrivée au pouvoir en 2003, celui-ci n’a pas cessé de durcir
l’islamisation de son pays, jusqu’à vouloir aujourd’hui confiner les femmes dans leur rôle de
reproductrices (fonction naturelle qui s’avère la première arme des musulmans pour propager
leur foi et occuper le monde) et usant aujourd’hui de la violence pour continuer la mise en
oeuvre de son programme, nous inquiète. La preuve que l’on ne peut intégrer la Turquie au sein
de l’UE en raison de son mode de gouvernance, et malgré les pressions anciennes et continues
des Etats-Unis dont elle est l’alliée, nous rassure. Que ce premier ministre, qui entend s’appuyer
sur ses bons résultats économiques pour imposer sa politique sociale et religieuse, séduise une
part importante de la population turque, d’autant qu’il lui fait la démonstration d’une grande
fermeté et d’une intransigeance inaltérable, nous inquiète, d’autant que la place géostratégique
de la Turquie n’indiffère pas Washington qui entend continuer à se ménager les bonnes grâces
de son « Sultan », et ne saurait donc le condamner pour ses violences policières et son autisme
apparent.
Le Kosovo d’aujourd’hui, produit d’une guerre prétendue juste par les dirigeants occidentaux de
1999 qui portèrent les forces de l’Otan à bombarder Belgrade au motif de l’intransigeance serbe,
alors qu’elle résulta de manoeuvres anglo-américaines ayant pour finalité de contrer l’influence
russe dans les Balkans, une guerre justifiée par une propagande spécieuse, très largement
diffusée par les médias français faut-il le souligner, est un « Etat mafieux » revendiqué
désormais par l’Albanie dont il est devenu une extension ethnique et confessionnelle. C’est ainsi
que la question dite de « l’Unification nationale », soit la réunion de l’Albanie et du Kosovo, est
largement abordée dans la campagne pour les législatives albanaises du 23 juin prochain. Cette
réunion a d’ardents partisans qui préconisent l’usage des armes si elle ne pouvait être obtenue
par la conciliation, considérant alors que leur droit à l’autodétermination leur serait dénié !
IL ÉTAIT UN PAYS, LA FRANCE
Le gouvernement actuellement « au pouvoir », qualifié à l’étranger de centre-gauche, sera
porteur d’un programme néolibéral vraisemblablement plus radical que celui qu’aurait conduit à
sa place le gouvernement précédent, même si demain il sera encore difficile pour beaucoup de
ceux qui l’auront mis en place par leur vote, de le reconnaître. Dans un contexte économique qui
imposera tous les jours plus de rigueur, ce qui ne pourra conduire, avec la fonte des services
publics et, pour faire simple, celle des moyens de maintenance en l’état du pays, qu’à l’incurie, à
l’insécurité et au désordre, et la forte instabilité que nous allons connaître sera mise à profit par
une communauté organisée et soutenue financièrement par ses riches bienfaiteurs, qui utilise
désormais chaque incident pour revendiquer plus d’attentions à ses requêtes, voire imposer ses
lois, et faire reculer l’ordre public sans avoir à craindre des conséquences (en témoignent, entre
autres faits, les derniers incidents d’Argenteuil avec le « tabassage de policiers » puis le
« caillassage » du maire socialiste qui, le malheureux, avait cru bon de donner, dans sa grande
« mansuétude », quelques gages aux agresseurs !) puisqu’il est convenu qu’une fois par mois,
désormais, un préfet se penchera sur les doléances qui lui seront présentées par ses
représentants à Argenteuil. Une communauté certes diverse dans ses attitudes et ses pratiques,
de l’arrogance à la prudence, mais unie pour servir ses objectifs et confortée par sa
démographie galopante, utilisant occasionnellement la peur qu’elle peut inspirer à des
dirigeants par ailleurs tenus à des postures idéologiques clinquantes singeant l’humanisme, et
des petits calculs électoraux. Sans les justifier, comme tout comportement malveillant visant
une personne ou un groupe, les actes antimusulmans sont des signes d’un malaise qui grandit.
Ils avaient connu une baisse fin 2012, mais seraient repartis à la hausse au premier trimestre
2013 selon le Conseil français du culte musulman (CFCM) qui est devenu un organe de pression
et un acteur important d’une conquête dont on ne veut pas dire le nom. Ils révèlent
manifestement l’exaspération de ceux qui ne savent ou ne peuvent se contrôler, mais elles
cachent celle de ceux qui ne diront mot qu’au moment de mettre leur bulletin dans l’urne. Ils
révèlent ici une violence qui prend le dessus sur la réflexion et la raison, et qui s’exprime à
d’autres titres, une violence qui résulte de sentiments confus d’abandon et de trahison de nos
dirigeants et qui témoigne d’une profonde crise d’identité qui s’est emparée du pays.
La crise économique qui ne cesse de se développer depuis 2008 a intensifié radicalement la
pression des élites européennes sur leurs sociétés pour leur faire adopter toutes les
transformations néolibérales prônées depuis les années 1990, et diffusées dans les grandes
écoles ce qui les a accréditées et banalisées. En France, le gouvernement actuel a ajouté
quelques « suppléments idéologiques » à un programme d’austérité considéré comme
incontournable et qui, nous le verrons, sera sévère dans ses effets, avec, par exemple, le
« mariage pour tous » maintenant à l’oeuvre, et demain « le vote des étrangers », afin de faire
avaler à ses électeurs les purges à venir dont les recettes acides de l’orthodoxie économique en
les distrayant de leur mauvaise condition tant matérielle que morale, et lever de temps à autre
leur angoisse par des digressions… (les français sont les citoyens européens les plus
pessimistes quant à leur avenir), Mais c’est bel et bien une mise au pas qui les attend…
Chiffres en vrac :
571, c’est le nombre de conseillers ministériels en fonction ce jour, contre 525 le 1er août 2012
(+ 10 %), contre 652 recensés en 2008 dans le gouvernement Fillon ; 913.000 €, c’est le
patrimoine moyen (déclaré) des ministres du présent gouvernement ; 19.742 €, c’est le coût
mensuel de l’emploi des cinq « collaborateurs » de la compagne du Président Hollande, contre
36.448 pour l’équipe mise préalablement au service de Carla Bruni-Sarkozy ; en 2010, selon
les chiffres de l’INSEE, l’ensemble PME(de 10 à 250 salariés) et MIC (micro-entreprises, de
moins de 10 salariés) représentait 3,03 millions d’entreprises couvrant 6 millions de salariés
(soit la moitié des salariés français) et un CA de 1.300 Mds d’€ (soit 37 % du CA total des
entreprises françaises) ; – 7 %, c’est le pourcentage de baisse des créations d’entreprises
comprises entre novembre 2012 et février 2013 par rapport à la précédente même période (le
nombre de créations pour la dernière période est de 179.000) ; 50 %, c’est le taux de
participation au financement de l’assurance complémentaire santé (pour leurs salariés) imposé
aux entreprises, aux termes de la loi « de sécurisation de l’emploi », votée en mai 2013, qui
rentrera en vigueur le 1er janvier 2016 ; 12,1 Mds d’€, c’est le montant encaissé en 2012 par la
Française des jeux (un record) ; 42 %, c’est le pourcentage des femmes seules, avec ou sans
enfant, des 611 000 foyers d’allocataires à bas revenus, selon la Caisse d’allocations
familiales d’Ile-de-France ; 46 %, c’est le pourcentage des Franciliennes qui possèdent un
diplôme supérieur au baccalauréat, quand 13 % n’ont aucune qualification ; 68.000, c’est le
nombre de personnes incarcérées dans des prisons qui ne contiennent que 57.000 places ; 123,
c’est ne nombre de suicides de prisonniers dans les prisons françaises en 2012 (un rapport
européen donne pour la France un taux de 15,5 suicides pour 10 .000 détenus, contre 6,7 pour
la moyenne des Etats membres) ; 664.709, c’est le nombre de lycéens qui ont commencé, le
17 juin, les épreuves écrites de la 204e session du baccalauréat (dans son numéro du 10 juin,
le quotidien Le Monde relève que le bac certifie plus de 80 % de ceux qui le passent et que
celui-ci revient pour l’Etat à 1,5Md d’euros en coûts directs et indirects). Par « effet
mécanique », le nombre de candidats est en diminution de 5,45 % : Le « bac pro » a vu son
nombre d’inscrits diminuer cette année de 16,5 %, après un pic l’an passé de + 28 %. En
2013, 51 % des candidats ont opté pour un bac général, 28 % un bac professionnel et 21 % un
bac technologique.
L’EUROPE DANS TOUS SES ÉTATS
Chiffres en vrac
2 millions, c’est le nombre d’exemplaires du livre titré L’Allemagne disparait visant
l’islamisation de l’Allemagne de Thilo Sarrazin vendus outre-Rhin ; 85 %, c’est le taux des
habitants d’origine étrangère d’Husby, ville suédoise de 12.000 habitants : un « jeune » sur
cinq y est sans travail et non scolarisé ; 7,5 millions d’€, c’est ? selon le quotidien espagnol El
Pais, le montant non déclaré au fisc des enveloppes touchées par tous les dirigeants du Parti
Populaire (dont l’ex-Premier ministre José Maria Aznar) entre 1990 et 2008 (Louis Barcenas,
son trésorier, quant à lui, a été épinglé pour détenir 22 millions d’euros sur un compte suisse) ;
10.000, c’est le nombre de manifestants qui s’étaient conviés le 17 juin à Belfast pour
« fêter » la dernière réunion du G8, mais qui ont été maintenus à 100 kms de là ; 1.000 Mds
d’euros, c’est le montant estimé de l’évasion fiscale en Europe.
Transatlantic Trade & Investissement Partnership (TTIP)
Avec l’Accord de libre-échange avec l’Europe proposé aux 27 Etats-membres de l’UE,
pendant de l’accord de libre-échange qu’ils veulent négocier avec l’Asie (Trans Pacific
Partnership, ou TPP), les Etats-Unis cherchent un relais de croissance pour résorber un
chômage, devenu aujourd’hui structurel, en bâtissant une zone d’influence « à deux versants »
et pour contenir la puissance économique chinoise. Ces accords sont d’abord dirigés contre
Pékin pour bloquer les importations jugées intrusives. La création d’un marché intérieur
transatlantique passe par l’harmonisation des normes de part et d’autre de l’océan. C’est leur
simplification qui est visée quand les règlements se sont multipliés pour protéger le
consommateur, la santé, l’environnement, les droits intellectuels, ou bien encore l’épargne. La
France oppose son exception culturelle et l’audiovisuel sera exclu des discussions, et son
gouvernement a déjà crié victoire, quitte à fléchir sur des sujets non moins épineux comme
celui des OGM, des normes phytosanitaires et l’agriculture. Aussi, se pose clairement la
question de savoir si les américains cherchent d’abord à ce que l’UE et les Etats-Unis, qui
représentent ensemble 40 % des échanges et la moitié de la production mondiale, « se serrent
vraiment les coudes » avec un pacte de solidarité, où s’ils recherchent plus simplement la
seule harmonisation des normes qui serait à leur avantage et leur permettrait de s’engouffrer
dans le marché européen. Les Etats-Unis souhaitent trouver un accord à l’automne 2014,
donc veulent faire vite, et se soustraire dès que possible de la cure d’austérité forcée qui leur
est imposée et qui, immanquablement, amputera leur croissance l’année prochaine.
Babillage
L’Europe, inquiète des atteintes à la vie privée, demande des assurances sur le programme
américain de surveillance « Prism », mis en place dans le cadre de la lutte anti-terroriste…
C’est ainsi que les commissaires européennes à la Justice (Viviane Reding) et aux Affaires
intérieures (Cécilia Malmström) ont annoncé à l’issue d’une rencontre organisée à Dublin
avec le ministre américain de la Justice (Eric Holder), qu’un groupe d’experts transatlantiques
serait créé afin d’échanger les informations et d’étudier les garanties quant au respect de la vie
privée. Réceptrices de lieux communs et de propos vagues lors de cette rencontre, dont l’objet
initial était « le droit des victimes », nos commissaires se sont entendues dire qu’il fallait
« rester vigilant pour protéger les libertés », que les écoutes téléphoniques pratiquées par la
NSA (Agence Nationale de Sécurité) seraient surtout « une question américaine » ciblant les
citoyens américains mais ne visant pas des individus en particulier, qu’elles seraient permises
par décision de justice et contrôlées par le congrès. Elles ont conclu n’avoir reçu que
« quelques réponses pas claires » et en tout état de cause aucune réponse quant à la volonté
de l’UE de permettre aux citoyens européens de saisir la justice américaine en cas
d’utilisation erronée de leurs données personnelles aux Etats-Unis (droit dont disposent par
contre les Américains en Europe) ne leur a été fournie. Enfin, elles concluent avoir souligné à
leur interlocuteur que la confiance était essentielle pour la stabilité et la croissance de
l’économie digitale ainsi que pour la conclusion d’accords commerciaux. Cette visite de nos
commissaires s’opérait en marge des discussions entamées à Luxembourg sur la définition du
cadre des négociations commerciales entre l’Europe et les États-Unis.
Les trains allemands dans le tunnel
La compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn pourra faire circuler ses trains de
passagers entre la France et l’Angleterre en empruntant le tunnel sous la Manche, ainsi en a
décidé la commission intergouvernementale, le 14 juin dernier.
Aimons-nous
Deux décisions récentes du Tribunal fédéral constitutionnel disposent respectivement que le
législateur allemand doit : (1) rétablir l’égalité fiscale entre couples mariés et couples pacsés,
et donc les couples homosexuels pacsés, et (2) reconnaître à ces derniers d’adopter les enfants
du conjoint. La transposition de ces décisions doit intervenir incessamment. Ursula von der
Leyen, vice-présidente de la CDU, propose d’aller beaucoup plus loin et d’aligner le droit à
l’adoption des couples homosexuels sur ceux des hétérosexuels.
Doutons d’elles ! Aujourd’hui dans la zone, demain « zonardes » ?
La Slovénie, dont on parle peu, comme des autres petits Etats membres d’ailleurs, sinon
quand ils craquent comme la Grèce, puis Chypre, devrait être, après cette dernière, la
prochaine « accidentée » de la zone euro, en raison des risques que lui font courir les créances
douteuses avérées de ses deux banques nationalisées qui représentent à elles deux 20 % du
PIB du pays (7 Mds d’euros). Un rapport de la commission slovène accuse « un cercle de
personnes qui seraient les éminences grises de la finance slovène » responsables aujourd’hui
des graves problèmes du secteur bancaire (à traduire !). La Lettonie, candidate à l’entrée de
l’euro, devenue « admissible », peut craindre quant à elle, après la « Berezina » chypriote,
l’arrivée massive de capitaux russes qui trouveraient chez elle un nouveau refuge. Elle fait
l’objet, indiscutablement, d’une OPA rampante. En effet, la moitié des dépôts des banques
proviennent de Russie, Biélorussie et l’Ukraine (leur somme a augmenté de 20 % en un an !).
Supervision mais pas super visionnaire…
La BCE sera chargée en juillet 2014 de la supervision des 600 établissements bancaires sensés
être les plus importants sur les 6.000 établissements bancaires de la zone euro (une catégorie
d’établissements dans laquelle ne seraient pas rentrées les deux banques chypriotes
défaillantes…). Cette supervision nécessitera le recrutement d’environ 800 experts de la
finance. L’opération imposera de renforcer un fonds de garantie des dépôts au niveau
européen. Une directive prévoit déjà que chaque pays rassemble une somme de l’ordre d’1 %
du montant total des dépôts. Notons ici que la France ne pense pouvoir parvenir à réunir la
somme qui lui sera réclamée, soit 10 Mds d’euros, que dans sept ans… D’ici là…
EUROPE, ELARGISSEMENT ET SOCIETES
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