La malédiction de la Shoah au service du protectionnisme US : la SNCF dans le collimateur…
Lorsque Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers, monta sur le bûcher, il apostropha ses tourmenteurs avec une phrase qui reste encore dans toutes les mémoires : « Pape Clément, roi Philippe, Chevalier Guillaume (…) Maudit ! Maudit ! Soyez maudits jusqu’à la septième génération ! »
Mais alors qu’il citait ses ennemis « à comparaître au tribunal de Dieu », c’est à des tribunaux tout à fait actuels que des bataillons de représentants auto-proclamés des victimes du régime national-socialiste entendent faire comparaître tous ceux qu’ils accusent de complicités dans le drame des Juifs durant la IIe Guerre mondiale.
Ainsi, nous apprend le quotidien Le Parisien « dans le Maryland, deux élus ont présenté une proposition de loi restreignant l’accès de la SNCF aux marchés publics tant qu’elle n’aura pas versé d’indemnités pour son rôle dans la déportation des juifs. Ces élus exigent de la SNCF qu’elle indemnise les survivants et leurs familles avant de pouvoir se porter candidate, via sa filiale Keolis America, à un projet public-privé de 6 milliards de dollars, portant sur la création et l’exploitation d’une ligne ferroviaire de 25 kilomètres. »
Rappelons qu’en novembre 2010, pour présenter un projet de train à grande vitesse entre Tampa et Orlando aux États-Unis, la SNCF avait déjà dû reconnaître pour la première fois son rôle dans la déportation de juifs français.
Des voix s’élèvent néanmoins, non pour défendre la mémoire de la France et de la SNCF, mais simplement pour dénoncer une « instrumentalisation de la Shoah à des fins de protectionnisme », notamment François Zimeray, ancien ambassadeur pour les droits de l’Homme.
La compagnie américaine de chemin de fer Amtrak apprécierait particulièrement, en effet, que la SNCF soit empêché de participer à l’appel d’offres.
« En octobre 2010, rappelle encore Le Parisien, Arnold Schwarzenegger avait mis son veto à une loi hostile, elle aussi, à la SNCF, en Californie. Votée par le congrès, elle obligeait les compagnies candidates aux contrats du TGV californien à faire preuve de transparence sur leur rôle dans le transport des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale… “Cette loi place inutilement l’État californien dans la position de reconnaître les activités de ces compagnies”, avait justifié le gouverneur. »
Des familles juives s’indignent, elles aussi, à l’idée que la SNCF puisse ainsi « cracher au bassinet de la Shoah » non par repentance, mais… par âpreté : « Tout ça, c’est une mise en scène, enrage Rosette Goldstein, 73 ans, fille d’un déporté français, installée aux États-Unis après la guerre. Si la SNCF est si engagée en Floride, en Californie et dans le Maryland, c’est précisément, parce qu’elle espère y décrocher des marchés ferroviaires de plusieurs milliards d’euros ! Ils se font encore une fois du business sur notre dos, comme pendant la guerre ! Nous n’avons pas besoin d’argent sale pour financer l’éducation de nos enfants. »
Étrangement, personne ne songe à rappeler le rôle des nombreux cheminots français engagés dans la Résistance et leurs efforts pour perturber la circulation des trains, notamment les sabotages des lignes de chemin de fer… Exploits qui furent immortalisés par René Clément dès 1946 dans La Bataille du rail, film qui marqua pourtant profondément la mémoire des Français.
Ce fut aussi cela, la SNCF, à l’époque ! Ne leur en déplaise…
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